Les droits humains dans l'oeuvre de Yves Boisset


Yves Boisset nous a quittés cette année, laissant derrière lui une œuvre d’une rare cohérence liant justice et droits humains. Cinéaste inclassable, il a, tout au long de sa carrière, filmé les abus du pouvoir, les injustices d’État et les fractures de la société française. Plus que jamais, ses films rappellent que le cinéma peut être un moyen de défense des droits humains.


En plus d’être l’un des plus grands réalisateurs français et d’avoir tourné avec les plus grands, Yves Boisset est un cinéaste dont la filmographie est transcendée par la thématique des droits humains. Ses films, constituent en quelque sorte « une radiographie de la société française ». Ils abordent, loin de tout manichéisme, racisme, violences policières ou à l’encontre des femmes, exécutions sommaires, utilisation de la torture, justice privée, corruption, liberté d’expression, éducation, journalisme…  Le souvenir d’une persécution en est probablement à l’origine « au point de faire de la lutte contre l’injustice un des axes majeurs de [s]es films1 ». Ces aspects se retrouvent dans des fictions (Dupont Lajoie, Le Prix du danger, Un condé), librement inspirées de faits réels (L’Attentat et l’affaire Ben Barka, Le Juge Fayard dit « le Shériff » et l’assassinat du juge Renaud) ou relatent des faits historiques comme une bonne partie des films produits pour la télévision (L’Affaire Dreyfus ; Jean Moulin ; Les Karens, le pays sans pêché) et mêlant plusieurs genres : polar, espionnage, film historique ou d’action, thriller, drame et anticipation.


Omnipotence du pouvoir hiérarchique


Dans une grande majorité de ses films, Boisset met en scène l’omnipotence du pouvoir hiérarchique, souvent corrompu, et clientéliste voire autoritaire, et qui n’hésite pas à interférer, profitant de sa position. Le plus emblématique reste Le Juge Fayard dit « le Shériff » qui aborde l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le juge (Patrick Dewaere) subit constamment des pressions de la part des autorités lorsqu’il commence à s’intéresser à des personnes ayant des connexions haut placées - et mêlées au Service d'action civique (SAC) - lui rappelant que le pouvoir exécutif veille : « le Garde des sceaux a l’œil sur vous ». Le même schéma s’applique dans La Femme flic où les autorités hiérarchiques, dont un procureur (qui à son tour reçoit des appels incessants du Garde des sceaux) empêche une inspectrice intègre et un juge de mener à bien une instruction « licate » et impliquant des « personnalités estimées », hauts placées (« interroger quelqu’un c’est jeter le doute sur sa moralité ») dans une affaire sordide. L’inspectrice est même amenée, à la suite de pressions de son ministère et du commissaire, à démissionner plutôt que de subir des mutations avec interdiction de participer aux enquêtes. Dans le futuriste Le Prix du danger, où l’opinion publique est manipulée par le gouvernement, l’indépendance du quatrième pouvoir est en jeu. L’avocate qui essaie d’interdire le jeu de téléréalité mêlant meurtre devant la « commission des droits du citoyen », sorte d'institution nationale des droits humains, est loin d’inquiéter les programmateurs, car ils contrôlent, comme ils le rappellent, plusieurs de ses membres. Le colonel Auroux qui a réellement existé et incarné par Bernard-Pierre Donnadieu dans Le Pantalon, use de son autorité afin qu’un sergent rédige un acte d’accusation très sévère non conforme aux faits reprochés et pouvant mener à une condamnation à mort.



Exactions commises par les autorités


Les exactions commises par les autorités détentrices de la force publique vont tout particulièrement inspirer en premier lieu Boisset, des forces de l’ordre aux forces armées, en passant par les services de renseignement et les juges d’instruction. Un condé suit la trajectoire d’un flic (Michel Bouquet) aux méthodes expéditives saisi de l’enquête sur l’assassinat de son ami, policier intègre, dans l’unique but de le venger. Pour arriver à ses fins, il viole les normes de base régissant ses fonctions : perquisition sans mandat, tabassage pour obtenir des informations et meurtres de sang-froid. « Je ne suis pas venu pour t’arrêter, mais pour te tuer », martèle-il au tueur désarmé avant de l’abattre froidement de plusieurs balles. Sous le prisme du polar et du film de gangster, Boisset s’attaque aux violences policières et à l’institution dans son ensemble. Les propos tenus par le policier résument à eux seuls le message sous-entendu dans le film : « La fonction de policier n’est pas une fonction noble, un corps qui fonctionne bien, ce n’est pas un corps qui ne produit pas de déchets, c’est un corps qui les élimine convenablement, comme toutes les fonctions d’élimination ». Même s’il s’agit d’une œuvre nettement moins politisée, dans Bleu comme l’enfer, le flic ripou (Tchéky Karyo) profite de son statut pour détrousser un voleur, l’embarquer et le menotter dans la salle de bains de son domicile pour éviter de « se retrouver derrière un bureau pour taper des rapports à la con, surtout pour un petit voleur de m… ». A l’instar dUn condé, le policier se met au même niveau que le malfaiteur voire même le surpasse en terme d’agissements illégaux. La répression des manifestations par les forces de l’ordre est également abordée dans certains films. L’Attentat s’ouvre par une séquence durant laquelle une manifestation contre la guerre du Vietnam est réprimée à coups de matraque, faisant écho aux évènements de Mai-68. Dans R.A.S., Boisset filme une scène similaire opposant les forces de l’ordre et les mobilisés pour l’Algérie. Les coups de matraque sont également au rendez-vous quand des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) bastonnent sans pitié des personnes qui taguent les affiches électorales d’un politicien véreux dans Le Saut de l’ange.


Les violations commises par les forces armées sont souvent dépeintes comme étant perpétuées à l’intérieur même de l’institution par des supérieurs hiérarchiques : usage de la force pour extorquer des aveux (R.A.S.) ou humilier (Allons Z’enfants). Comme le rappelle le cinéaste, concernant R.A.S. (ceci s’applique également à Allons Z’enfants et Le Pantalon), il ne s’agit pas en soi de films antimilitaristes, mais de dénonciations de l’abus de pouvoir: « l’armée étant bien souvent un élément de répression ». Dans Le Pantalon, un soldat français est arrêté pendant la Première Guerre mondiale et poursuivi devant un Conseil de guerre pour avoir tout simplement refusé en dehors du service de porter un pantalon récupéré sur un cadavre, déchiré et tâché de sang. Le colonel Auroux, qui a réellement existé (incarné par Bernard-Pierre Donnadieu), à l’initiative des poursuites jugées par plusieurs de ses pairs comme injustes et excessives, fera en sorte de présider le Conseil en bafouant les principes de base régissant le procès équitable et les droits de la défense d’ailleurs rappelés explicitement par un sergent : « En droit civil, comme en droit militaire, nul ne peut être juge et partie ». Il use de son autorité afin que ce sergent rédige un acte d’accusation très sévère non conforme aux faits reprochés et pouvant mener à une condamnation à mort. Le soldat finira exécuté quelques heures plus tard à l’issue d’un procès expéditif.


R.A.S. s’attaque frontalement à la guerre d’Algérie, qui, malgré son ampleur, n’a pas fait l’objet de représentations cinématographiques en France (Boisset réalisera en 2007 le documentaire La Bataille d’Alger).. Avec ce film, le réalisateur dépeint les exactions commises par l’armée française à l’encontre des civils ou soldats étrangers en mettant en scène les violations des règles régissant les conflits armés, notamment les crimes de guerre comme le meurtre perpétré sous la contrainte d’un supérieur ou le viol commis à l’encontre d’une habitante d’un village. Le recours à la torture est évoqué au détour d’une conversation et surtout lors d’une scène à travers laquelle le Détachement opérationnel de protection a recours à la gégène pour faire parler un prisonnier, abattu par la suite. Dans Le Juge Fayard dit « le Shériff », quoique représenté comme un héros, le personnage a recours parfois à des méthodes peu orthodoxes, d’où son surnom. En particulier, dans une scène où il torture, pour obtenir des informations, un voleur sur son lit d’hôpital, entubé après avoir reçu une balle dans le ventre.


Le paroxysme est atteint dans L’Attentat où, contrairement aux autres films cités, les règles ne sont pas violées dans un cadre légal (enquête, instruction), mais en dehors de tout carcan préétabli. Pour faire taire Sadiel, un opposant marocain, les services de renseignements et la police française, avec le concours des services de renseignements étrangers et même des gangsters, l’arrêtent et le détiennent arbitrairement tout en liquidant des témoins gênants. L’Attentat constitue à cet égard une reconstitution parfaite du crime de disparition forcée (pour rappel Mehdi Ben Barka en est l’un des cas les plus emblématiques) qui consiste en l’arrestation, la détention, l'enlèvement par des agents ou autres avec l'acquiescement de l’État, et surtout « suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve3 ». A aucun moment, l’exécution de Sadiel, disparaissant, tout simplement « en ne laissant aucune trace », n’est filmée. La phrase prononcée par Lestienne à Kassar, ministre marocain (Michel Piccoli), ne laisse planer aucun doute : « des rumeurs ont circulé que Sadiel aurait disparu à Paris après avoir été interpellé par des policiers français. Vérification faite, aucun service de notre police n’a dû s’occuper de Sadiel. Une enquête administrative est en cours, mais elle ne donnera rien, bien entendu ». De tels agissements se poursuivent dans Espion, lève-toi où agents secrets suisses et français, sur fond de guerre froide et de lutte contre le terrorisme d’extrême gauche, s’adonnent à des assassinats ciblés à Zurich et à Amsterdam. Enfin, les partis politiques, sans être des détenteurs du pouvoir en tant que tel, mais souvent affiliés au pouvoir dans les films qui suivent, usent de la violence allant jusqu’au meurtre pour arriver à leur fins – notamment électorales. Le candidat aux élections à Marseille a recours au SAC pour éliminer physiquement ses adversaires (Le Saut de l’ange) tandis que le dirigeant et candidat d’un parti d’extrême droite décide d’éliminer tout témoin pouvant l’accabler dans une affaire (La Tribu).



Discriminations et racisme


Plusieurs aspects ayant trait aux discriminations sont souvent évoqués dans les films de Boisset, parfois de manière accessoire comme l’homophobie dans La Clé sur la porte qui montre un jeune se faire tabasser pour son orientation sexuelle. R.A.S. n’hésite pas à s’attaquer au racisme anti-arabe au sein de l’armée lors de certaines conversations. Le médecin dans La Tribu (Jean-Pierre Bacri) se rallie à un candidat d’extrême droite aux élections, et condense à lui seul toutes les caractéristiques du politicien réactionnaire : homophobe traitant les homosexuels de « sidéens », raciste, antisémite, voyant avec l’arrêt de l’immigration la solution ultime à tous les problèmes. Comment aussi ne pas se rappeler de Canicule et des frères Socrate (Jean Carmet) et Horace (Victor Lanoux), racistes, misogynes et violents qui voient pour le passé colonialiste de la France avec nostalgie. L’antisémitisme, en toute logique au cœur de L’Affaire Dreyfus, est illustré à travers le complot dont a été victime l’officier, mais aussi au regard de la société française au XIXe siècle (manifestations et saccages de commerces juifs).


La Femme flic traite des stéréotypes sexistes à travers le personnage d’une jeune inspectrice de police (chose rare en 1980), interprétée par Miou Miou, victime du sexisme et de misogynie par ses confrères masculins. Malgré son statut, un « travail de stagiaire » comme classer des paperasses lui est assigné, car elle est jeune et surtout une femme dixit son supérieur le commissaire (Jean-Marc Thibaut). Certaines femmes ne sont également pas tendres envers elle comme sa logeuse qui n’arrête pas de se plaindre de la gent féminine (« toujours en train de laver du linge dans le lavabo ou faire cuire quelque chose ») tout en s’étonnant qu’elle pourrait travailler au sein la police.


Cependant, avec Dupont Lajoie, Boisset livre le film ultime traitant du racisme ordinaire, mais aussi des violences faites aux femmes, de la misogynie et du pouvoir racoleur des médias. Jean Carmet incarne un français ordinaire ouvertement raciste envers les étrangers et surtout les Arabes qu’il considère comme des voleurs qui « viennent bouffer » en France. Afin de dissimiler le crime atroce dont il est l’auteur, il transporte le corps dans un chantier où travaillent des ouvriers algériens. Une foule de personnes en furie menée par un ancien combattant (Victor Lanoux) complètement déchainé va s’en prendre aux travailleurs et tuer l’un d’entre eux. Ils commettent un lynchage voire un crime raciste, contrairement à l’avis du maire, mais non de l’inspecteur (Jean Bouise) décidé à aller jusqu’au bout : « un lynchage c’est bon pour les Américains avec les Noirs, mais en France un lynchage ça n’existe pas, et pourtant cet homme a été victime d’une chasse à l’Arabe. En France, ça s’appelle une ratonnade ». Les forces de l’ordre, dont les gendarmes, sont également concernés lors de cette scène où ils embarquent directement des Arabes au poste à la suite d’une altercation avec Jean Carmet et sa bande, inquiétés à aucun moment alors qu’ils sont la source de la dispute. De même, un représentant du ministre préfère ne pas ébruiter le lynchage puisque, selon lui – et sans aucune preuve à l’appui – les deux crimes ont été commis par les Arabes, obligeant le policer à signer une ordonnance de non-lieu qui sera transmise au juge d’instruction.



Droit à la vérité


Malgré tout, Boisset ne perd pas la foi en la nature humaine et s’intéresse de près à la vision héroïque individuelle. L’une des constantes de ses films est « de faire surgir la vérité, de faire connaitre aux gens la vérité et qui se trouve confronté au poids terrifiant des institutions que ce soit l’armée, la justice, la police ou le poids du pouvoir politique4 ». La quête de la justice, le droit à la vérité, les lanceurs d’alerte en quelque sorte sont au cœur de la pensée boissetienne. Ils peuvent prendre diverses formes : juge d’instruction (Le Juge Fayard dit « le Shériff ») ; inspectrice (La Femme flic) ou commissaire de police (L’Attentat) ; soldat (R.A.S.), lieutenant (Le Pantalon) ou officier militaire (L’Affaire Dreyfus) ; avocat (L’Attentat) ; citoyen (Le Prix du danger). Il a souvent été dit qu’Yves Boisset est un réalisateur anti-flic ou antimilitaire, bref anti-institution. La critique manque parfois de nuance. Il filme certes les abus commis en leur sein, sans manichéisme puisqu’il dépeint régulièrement des personnes intègres qui respectent les règles en essayant de s’affranchir du système, qui en soi est pourri ou encore de lever le voile sur les injustices commises au détriment parfois de leur vie. Les exemples, si on se limite à la police, sont nombreux : Bernard Fresson (Un condé), Jean Bouise (Dupont Lajoie), François Perrier (L’Attentat), Miou-Miou (La Femme flic), Philippe Léotard (Le Juge Fayard dit « le Shériff ») voire même Jean-Claude Dreyfus (Canicule) qui refuse de tirer à nouveau sur le truand blessé (Lee Marvin) : « Je ne vais pas quand même l’achever comme un lapin ». Cette quête pour la vérité va mener notre cinéaste à partir des années 90 à s’intéresser de près à l’injustice au sein de la justice, avec notamment d’authentiques cas d’iniquité et d’erreurs judiciaires comme L’Affaire Dreyfus ou de cas où la culpabilité de l’accusé suscite encore des interrogations (L’Affaire Seznec).

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Une séquence illustre sans doute tout l’attrait d’Yves Boisset pour les droits humains : dans L’Attentat, le militant (Jean-Louis Trintignant) rencontre le dissident arabe (Gian Maria Volonté) au sein du Palais des Nations à Genève – siège des différents organes des Nations Unies de protection des Droits de l’Homme – et plus spécifiquement sous la plaque commémorant l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948 par l'Assemblée Générale des Nations Unies.





1 Yves BOISSET, La revue du cinéma, n° 390, 1984.

2 Yves BOISSET, La vie est un choix, L’abeille Plon, 2021.

3 Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

4 Bonus DVD du film Le Prix du danger.

Michel TABBAL

 

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Le Festival du Film Libanais de France revient avec une quatrième édition très riche !

Le Festival du Film Libanais de France (4e édition) aura lieu pour la première fois pendant une semaine du 13 au 20 octobre 2024 au Cinéma Lincoln.

Environ 40 projections, dont 11 avant-premières, seront à l’affiche mêlant, longs-métrages, documentaires et fictions avec des genres très variés.

25 films sont en compétition dont Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues de Wissam Charaf.

Le jury sera présidé par la réalisatrice franco-libanaise Danielle Arbid (marraine de cette édition) connue pour Dans les champs de bataille, Beyrouth hôtel, Peur de rien ou plus récemment Passion simple. Elle sera aux côtés de Chloé Mazlo (Sous le soleil d'Alice), Christophe Chêne-Cailleteau, Katia Saleh et Noel Keserwany (Les chenilles).

Les thèmes abordés lors du festival sont assez diversifiés, et vont de l’exil à la santé mentale, en passant par la sexualité, la crise sociale et environnementale, la guerre, la mémoire, les migrants, les liens familiaux, la révolution citoyenne et la place de Beyrouth.

Cet évènement sera accompagné d’une multitude d’échanges avec les équipes des films présentes sur place, des experts en cinéma ou encore des militants autour des œuvres projetés et des thématiques phares du Festival comme la représentation de l’exil et de la guerre civile libanaise dans le cinéma ou encore sur les séries B libanaises.

Le Festival propose aussi une exposition Au Fil du Temps, L’art de la photographie cinétique organisée ELFAN du 14 au 20 octobre (entrée libre).

Comme le relève Sarah Hajjar, président du FFLF, ce festival sera l’occasion de « débattre, partager [et de nous] rassembler en soutien aux cinéastes et au Liban […] dans une région déchirée par la guerre et les crises successives, le cinéma reste un refuge et un pont, capable de raviver l’espoir, transcender les différences et nous rappeler notre humanité commune ». 



Parmi les films qui seront projetés, citons :

- La comédie dramatique Arzé (en ouverture à l'Institut de Monde Arabe et projeté lors du Festival) de Mira Shaib avec Diamand Abou Abboud.

- La comédie déjantée Low Budget Heist de Mahdi Kandyl avec Carole Abboud et Majdi Machmouchi.

- Le documentaire Diary from Lebanon de Myriam El Hajj qui fut projeté en première lors de la Berlinale 2024 et a remporté le Grand Prix du film indépendant français aux Champs-Elysées Film Festival en juin 2024.

- Le drame La vallée de l’exil de Anna Fahr avec Maria Hassan sur la thématique de la conditions des réfugiés syriens au Liban.

- Portrait d’un certain Orient de Marcelo Gomes avec Wafa Halawi qui aborde le sujet des exilés libanais au Brésil au milieu du XXe siècle.

- Dans le cœur une hirondelle de Rima Samman qui questionne sur la mémoire et les origines.

- Deux séances dédiées au patrimoine cinématographique seront au programme avec deux grands classiques et œuvres majeures du cinéma libanais entièrement restaurés et qui n’ont pas été projetés en France depuis un moment : Vers l’inconnu (1957) du pionnier Georges Nasser, premier film libanais sélectionné au Festival de Cannes en 1957 et le magnifique Beyrouth La rencontre (1981) de Borhane Alaouié sur la guerre civile libanaise.

La programmation complète et les informations sur l'ensemble des films sont disponibles sur le site du Festival.

La billetterie est ouverte pour réserver vos séances.




 


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LIVRE : Une histoire des faits divers dans le cinéma de Philippe Lombard



 

Les faits divers occupent une place de taille dans cinéma français. Il suffit de se référer aux filmographies de Claude Chabrol, Yves Boisset, François Truffaut ou encore à d’André Techiné (La fille du RER, L’homme qu’on aimait trop) et Vincent Garenq (L’enquête, Présumé coupable) pour en avoir le cœur net. Après ça reste dans la logique des choses vu la passion que portent les français aux faits divers.

Le stakhanoviste journaliste de cinéma Philippe Lombard (auteurs de livres axés pop culture, entre autres, sur Michel Audiard, Lino Ventura, Les bronzés, Louis de Funès, Tarantino, Star Wars ou Goscinny) revient, avec l’un de ses derniers livres parus aux éditions La Tango en 2021, sur plusieurs œuvres de fiction – hors documentaire – basés sur des faits réels bien français (sauf pour Le Vampire du Düsseldorf de Robert Hossein) qui se sont déroulés lors du XXe siècle (excepté l’histoire de Joseph Vacher avec Le juge et l’assassin qui au lieu au XIXe siècle).

L’ouvrage, enrichi de très belles photos et affiches en couleurs, s’attarde sur ces films phares à travers les criminels (Jean-Claude Romand, Violette Nozière, les sœurs Papin…), truands (Pierrot Le Fou, Mesrine…) et autres tristement célèbres tueurs en série qui ont défrayé la chronique (Petiot, Landru, Guy George…) sans oublier les affaires criminelles qui ont fait la une des journaux (Omar Raddad, l’assassinat des juges Michel et Raynaud, l’affaire du pullover rouge).

Philipe Lombard consacre également des développements sur les cinéastes emblématiques qui se sont intéressés sur la question (Gérard Oury, Yves Boisset, Jean-Pierre Mocky et François Truffaut) et aborde brièvement la sortie de
certains films dits « compliqués » comme le chef d’œuvre L. 627 ou encore Féroce Grâce à Dieu). Ne vous attendez pas à une étude très fouillé et analytique (parfois on peut rester sur notre faim) mais une belle entrée – certes subjective – en la matière qui vous donnera envie de (re)découvrir ces films. En somme un très bel objet qui mérite une suite.

Ça s’est tourné près de chez vous ! – Une histoire des faits divers dans le cinéma de Philippe Lombard, La Tengo, 2021

Michel Tabbal

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LIVRE : Nicolas Cage – Envers et contre tout de Lelo Jimmy Batista

 Nicolas Cage, envers et contre tout 

 

Un livre sur Nic Cage ? On prend direct surtout que – terrible injustice, faut le dire – peu d’ouvrages sont consacrés à ce grand monsieur du septième art surtout en France (on pense à Nicolas Cage, la folie au tournant mais il s’agit plutôt d’un beau livre). Nicolas Cage envers et contre tous, publié dans la très sympathique collection Capprici Stories consacrée aux actrices et acteurs, est un ouvrage dont la lecture rapide est tout aussi agréable. Malgré un nombre réduit de pages (ligne éditoriale oblige), Lelo Jimmy Batista (déjà auteur très bon Robert Mitchum, l’homme qui n’était pas là, publié dans la même collection) dresse le portrait de Nicolas Cage dès son plus jeune, en revenant sur ses rapports tumultueux avec son père et son oncle Francis Ford Coppola. Ses débuts dans le cinéma dans Rusty James ou encore son amour pour les animaux sont évoqués (d’ailleurs les chapitres ont pour titre des noms d’animaux). Les rencontres avec Patrica Arquette, Crispin Glover, David Lynch, Johnny Depp et Laura Dern sont agrémentées de délicieuses anecdotes des plus au moins connues : le (vrai) cafard avalé dans Embrasse-moi, vampire ou ses dépenses légendaires, le lien qu’entretient Nic avec les animaux (un grand monsieur on vous dit) les baleines et les chats ou son rêve d’incarner une fleur au cinéma (si si). Ces histoires font tout le charme de cette légende vivante du cinéma qui a eu une influence majeure sur la culture populaire au sens large. Bien évidemment, on espère vivement une (ou plusieurs) biographie (on recommande en anglais Age of Cage: Four Decades of Hollywood Through One Singular Career de Keith Phipps) plus conséquente et fouillée (car des choses à dire, il y en a) sur Nic Cage, mais, en attendant, le livre de Lelo Jimmy Batista fera l’affaire.


Nicolas Cage – Envers et contre tout, Lelo Jimmy Batista, Capprici, 2021

Michel Tabbal

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Stallone : en faveur de la protection des droits de l'homme pour lutter contre le terrorisme ? Retour sur Nighthawks (Les faucons de la nuit) de Bruce Malmuth

La question de la lutte contre le terrorisme est une thématique récurrente dans le cinéma populaire depuis les années 80 (bien qu’elle ait été exploitée depuis plus longtemps, le premier film du genre étant Sabotage d’Alfred Hitchcock), notamment dans le cinéma d’action et le thriller - pour ne citer que quelques exemples, Die Hard, (presque tous) les films avec Chuck Norris, Speed, The Siege ou Arlington Road.


Cette thématique est devenue centrale à la suite des attentats du World Trade Center du 11 septembre 2001 dans une multitude de genres allant du cinéma d’auteur au pur film de divertissement. L’un des points saillants a été l’appropriation, par les réalisateurs et scénaristes, du débat sur le respect des droits de l’homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme – et ce à travers le prisme, entre autres, du cinéma populaire qu’il s’agisse de blockbusters (The Kingdom) ou de séries B (The Marine 2, Stratton, Territoires).

Les dérives de la lutte contre le terrorisme, avec notamment les scandales du camp de Guantanamo et de la prison d’Abou Ghraieb, ont conduit le cinéma à une certaine prise de conscience du fait que certaines situations d’urgence peuvent (Unthinkable, Five Fingers…) ou non justifier une mise à l’écart des droits de l'homme et des libertés fondamentales (Rendition, The Kingdom). Certains réalisateurs vont même jusqu’à laisser au spectateur le soin de trancher sans expliciter clairement leur position sur la question (A Civic Duty). Des œuvres vont s’attarder sur certaines violations des droits de l’homme bien spécifiques, comme l’utilisation de la torture (Zero Dark Thirty), les transferts illégaux de prisonniers (Rendition) et les atteintes à la vie privée et familiale (A Civic Duty). En tout état de cause, la palette est plutôt large : films engagés ou pas, pro-sécuritaire ou pro-droits de l’homme, abordant la question directement voire parfois même implicitement comme la série des Saw ou Hostel, le débat est là.

Préalablement aux années 2000, la question des droits de l’homme ne se posait quasiment pas dans les films qui abordaient la question ; la plupart des œuvres (notamment américaines) misaient clairement sur la sécurité nationale de manière souvent très décomplexée au détriment des droits fondamentaux. Le comble du comble est atteint dans Navy Seals (1988) avec Charlie Sheen lorsque la question des « droits de l’homme » est directement invoquée par le terroriste au cours d’un entretien télévisé « Vous ne pouvez pas envahir notre pays et parler de sécurité ; Vous ne pouvez pas envoyer vos soldats chez nous et parler de paix ; Vous ne pouvez pas tuer la famille d’un homme et parler de droits de l’homme ». A cet égard, les films qui posaient une réflexion autour du respect (ou pas) des droits de l’homme dans le cadre des opérations de lutte contre le terrorisme étaient rares voire quasiment inexistants dans le cinéma américain.

Le polar, très années 80, Nighhawks (titre français : Les faucons de la nuit) de Bruce Malmuth mérite une place à part dans la filmographie de l’époque car il aborde explicitement la protection des droits de l'homme dans le cadre des opérations anti-terroristes. La thématique principale du film est le terrorisme international, d’ailleurs le titre original devait être « ATAC », ce qui équivaut à Anti terrorist action comand. Le pitch : on suit deux policiers newyorkais en mode buddy movie, Deke DaSilva et Matthew Fox (Sylvester Stallone et Billy Dee Williams) embrigadés dans une unité anti-terroriste fédérale pour traquer un terroriste psychotique qui sévit aux Etats-Unis avec pour plan de s’attaquer au siège des Nations Unies. Le personnage, qui s’inspire clairement du terroriste Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, est campé avec brio par l’excellent Rutger Hauer dans son premier rôle aux Etats-Unis. D’origine allemande et dénommé Wulfgar (ce qui fait également référence à la bande à Baader), ce terroriste « aime la bonne cuisine, les habits luxueux et la vie nocturne » et s’attaque, comme il l’indique, à l’ensemble de la « communauté internationale » en posant des bombes dans plusieurs Etats.

Au cours d’une longue scène, entrecoupée par les errances du terroriste, les protagonistes assistent à une formation sur les techniques à adopter pour lutter contre le terrorisme, par un « spécialiste d’Interpol », l’agent Hartman (Nigel Davenport). Ce dernier ne passe pas par quatre chemins : pour lutter contre le terroriste, il faut simplement violer les droits de l’homme et écarter toute règle existante régissant la conduite des policiers qu’il considère comme assez « mous ». L’objectif du terroriste est de « semer la peur » et l’objectif du formateur est de protéger les citoyens tout en prenant le risque de commettre des dommages collatéraux (notamment s’agissant des prises d’otage). DaSilva, lui, n’est pas de cet avis, loin de là. 
 

Les échanges houleux et très tendus entre ces deux personnages résument à eux seuls toute la dichotomie entre droits de l’homme et lutte contre le terrorisme. Pour Hartman, le crédo est donc clair : le policier ne doit jamais hésiter car « Hésiter c’est mourir ». Selon lui, certains principes – dont les « consignes de service, réticence à tirer, image auprès du public, droits de l’homme, droits civils, principe de sécurité » – sont nécessaires face aux civils, mais deviennent « catastrophiques face au terrorisme ». Les droits de l’homme – et en particulier le droit à la vie – sont dès lors tout simplement mis à l’écart. La violence est l’unique remède car « pour vaincre une personne violente, il faut réagir avec la même violence impitoyable et froide » et le terroriste ne doit en aucun cas être traité « comme un petit délinquant de quartier ». Toujours selon Hartman, la police est certes armée mais « n'a pas la libre disposition de ses armes » et « manque de pratique », ce qui lui pose un problème évident dans le cadre des opérations anti-terroristes.

DaSilva, nettement plus modéré et surtout non-violent, s’oppose à ces méthodes expéditives qu’ils trouvent « un peu exagérées » car « son devoir » en tant que policier l’empêche « de participer à un homicide involontaire ». Selon DaSilva, cette formation a pour seul but de transformer les policiers en assassins : « la seule différence entre lui (le terroriste) et nous c’est l’insigne ». Il n’a bien évidemment pas tort car la formation a pour but selon Hartman de leur « apprendre les techniques de contreterrorisme afin de rencontrer vos adversaires sur un pied d'égalité ». Le ton de Hartman monte à chaque objection de DaSilva, qui finit par se lever et quitter la salle. 
 

 
Un autre échange, plus bref, mérite également le détour. Afin de l’inciter à avoir recours à ces méthodes, Hartman, lors d’une conversation privée, rappelle à DaSilva qu’il a déjà combattu au Vietnam (le film a été tourné un an avant Rambo… !) ce à quoi il rétorque que la situation était différente car il s’agissait d’une « guerre ». Vu de nos jours, ce passage ne peut que nous rappeler la notion de « guerre contre le terrorisme » utilisée par l’administration Bush, qui avait des implications avec de véritables effets juridiques. Elle sera utilisée dans les films à venir pour écarter l’application des droits de l’homme comme dans Unthinkable (2010).

La date de sortie de ce film (1981) n’est pas anodine car l’arsenal antiterroriste des Etats-Unis n’était alors encore qu’à ses débuts et le terrorisme constituait un phénomène et une peur tout à fait nouvelle pour les américains, ce qui est clairement mis en scène dans Nighthawks. D’ailleurs le documentaire Terror in the Aisles (1984) consacré aux films d’horreur évoque Nighthawks à plusieurs reprises. La lutte bel et bien incarnée par l’agent Hartman était plutôt archaïque et les méthodes désuètes face à cette nouvelle forme de menace. D’ailleurs, ce dernier précise que « les terroristes sont peu nombreux », nous sommes donc encore à un stade embryonnaire sur le territoire américain.
Œuvre avant-gardiste ? et comment ! et bien loin de ces films sécuritaires qu’on verra les années suivantes sur les écrans. La preuve (outre les échanges précités), la scène (excellente) de poursuite dans le métro newyorkais qui confirme clairement la position de DaSilva puisqu’il ne prendra pas le risque de tirer sur le terroriste lorsqu’il prend une personne en otage en pleine foule - contrairement à son collègue qui lui demande incessamment de tirer (« Tu aurais dû tirer en premier » lui rappelle-t-il plusieurs fois). D’ailleurs, et sans spolier la fin, à aucun moment Sly ne tirera en premier et il n’utilisera son arme qu’en cas de légitime défense. Nous sommes bien loin de l’interprétation de Patrick Brion qui considère que : « l’une des morales du film est sans doute qu’un policier doit tirer d’abord… »[1]. Dans un numéro consacré à Stallone, Rockyrama a bien saisi l’essence du film : « DaSilva n’est pas d’accord, il n’est pas un tueur. Et c’est toute la problématique du film […] Sly ne fait pas sa chochotte, il a une éthique, tout simplement. Rester intègre, ne pas devenir celui qu’on traque »[2]. Et on ajoutera, une éthique certes mais une croyance dans les droits de l’homme !

L’œuvre a été vendue à sa sortie comme une série B mais l’objectif des scénaristes était à la base de proposer une véritable réflexion sur le terrorisme. Ce n’est pas ce qui a été retenu par les producteurs comme l’affirme l’auteur Paul Sylbert[3] ou encore Sly qui précise qu’il devait s’agir à la base d’une « analyse psychologique profonde du terrorisme international »[4]. Quoiqu’il en soit, cet aspect n’en demeure pas moins présent tout au long du film. De plus, outre qu’il s’agit du premier film mettant en scène Sly en tant que flic, il pose les jalons de la pensée "stallonienne" tel que décrite par David Da Silva (pas le personnage joué par Stallone, un auteur français !) dans son ouvrage Sylvester Stallone :héros de la classe ouvrière[5] : humaniste et non-violent, à des années lumières de cette personne violente et réac qu’on a voulu lui accoler en se basant uniquement sur Rambo III et Cobra et surtout la marionnette des Guignols. Bref, une filmographie qui mérite d’être revue à l’aune de la problématique des droits de l’homme. Pour ne citer que quelques exemples marquants : la réinsertion des combattants et le stress post-traumatique (Rambo First Blood), la pauvreté (Rocky), les droits syndicaux (FIST) ou encore l’abolition de la peine de mort (Lock Up). 
 
Michel Bis Tabbal


[1] Patrick BRION, Encyclopédie du film policier & thriller, USA 1961-2018, éditions Télémaque,2019, p. 337.

[2] Rockyrama, n° 17, novembre 2017, p. 46.

[3] Bonus DVD, Les faucons de la nuit, le premier jet – Entretien avec l’auteur Paul Sylbert.

[4] Rockyrama, n° 17, novembre 2017, p. 46.

[5] David Da SILVA, Sylvester Stallone, héros de la classe ouvrière, éd. LettMotif, 2016.
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Filmographie droits de l’homme - Droits économiques sociaux et culturels - Spécial cinéma italien

Il fut un temps où le cinéma italien fut l’un des meilleurs au monde. Un cinéma qui a placé le social au cœur de ses thématiques pour ne citer que le néo-réalisme et surtout les comédies à l’italienne. Ou encore les séries B. De façon sobre, réaliste (ou pas) et surtout – souvent – (très) comique et mordante mais non sans aborder sérieusement certaines problématiques qui font mal. Comme les bidonvilles dans Affreux, sales et méchants ; la précarité et le chômage dans Le Pigeon. Qui peut de nos jours nier que Les Camarades ou encore La classe ouvrière va au paradis sont les films les plus emblématiques traitant du droit de grève et des conditions au travail. Comme le disait le réalisateur Mario Monicelli, s’agissant des comédies italiennes « traiter avec des termes comiques amusants, ironiques et humoristiques des sujets qui sont en réalité dramatiques ». Voici une sélection, non exhaustive, des films qui ont abordé de manière frontale et directe les questions des droits de l’homme et plus spécifiquement des droits économiques, sociaux et culturels. Et surtout vive le cinéma italien !


Pauvreté et exclusion, droit à un niveau de vie suffisant

- Le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette) de Vittorio De Sica avec Lamberto Maggiorani, 1948

- Le manteau (Il cappotto) de Alberto Lattuada avec Renato Rascel, 1952

- Le pigeon (I soliti ignoti) de Mario Monicelli avec Vittorio Gassman Renato Salvatori Claudia Cardinale, 1958

- Une vie difficile (Una vita difficile) de Dino Risi avec Alberto Sordi, 1961

- L’argent de la vieille (Lo scopone scientifico) de Luigi Comencini avec Alberto Sordi et Silvana Mangano, 1972

- Accatone de Pier Paolo Pasolini avec Franco Citti, 1961

Droit de propriété

- La baie sanglante (Ecologia del delitto) de Mario Bava avec Claudine Auger, 1971

- La propriété, c’est plus le vol (La proprietà non è più un furto) de Elio Petri avec Ugo Tognazzi,1973

Droit à l'éducation

- Le professeur (La prima notte di quiete) de Valerio Zurlini avec Alain Delon et Giancarlo Giannini, 1972

- La prof et les cancres (L’insegnante va in collegio) de Mariano Laurenti avec Edwige Fenech et Alvaro Vitali, 1978

- Chiedo asilo (Pipicacadodo) de Marco Ferreri avec Roberto Benigni, 1979

Droit au logement

- Toto cherche un appartement (Totò cerca casa) de Mario Monicelli et Steno avec Toto, 1949

Droit au logement – bidonvilles

- Affreux, sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi) de Ettore Scola avec Nino Manfredi, 1976


Droit au logement – expulsions locatives 


- Qui a tué le chat ? (Il gatto) de Luigi Comencini avec Ugo Tognazzi et Mariangela Melato, 1977

Droits des travailleurs – conditions au travail

- La terre tremble (La terra trema: Episodio del mare) de Luchino Visconti avec Antonio Arcidiacono 1948

- Riz amer (Riso amaro) de Giuseppe De Santis avec Silvana Mangano et Vittorio Gassman, 1949

Droits des travailleurs - droit syndical et droit de grève

- Les camarades (I compagni) de Mario Monicelli avec Marcello Mastroianni et Renato Salvatori, 1963

- La califfa de Alberto Bevilacqua avec Romy Schneider et Ugo Tognazzi, 1970

- La classe ouvrière va au paradis (La classe operaia va in paradiso), de Elio Pietri avec Gian Maria Volontè, 1971

- Moi, la femme (Noi donne siamo fatte così) - segment Palmira (segment "Cuore di padrone") de Dino Risi avec Monica Vitti, 1971

Droit à la santé – conditions dans les hôpitaux psychiatriques

Vertiges (Per le antiche scale) de Mauro Bolognini avec Marcello Mastroianni et Françoise Fabian, 1975

Traite et exploitation des êtres humains – Travail forcé

- La traite des blanches (La tratta delle bianche) de Luigi Comencini avec Vittorio Gassman, 1952

- La lame infernale (La polizia chiede aiuto) de Massimo Dallamano avec Giovanna Ralli et Mario Adorf, 1974

Droits des personnes âgées

- El cochecito (La petite voiture) de Marco Ferreri avec José Isbert, 1960

- Le déjeuner du 15 août (Pranzo di ferragosto) de et avec Gianni Di Gregorio, 2008

Précarité et vieillesse

- Umberto D de Vittorio De Sica avec Carlo Battisti, 1952

Vie culturelle

- La dolce vita, de Frederico Fellini avec Marcello Mastroianni et Anita Ekberg, 1960

- La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino avec Toni Servillo et Carlo Verdone, 2013
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Quand le droit s'affiche - spécial cinéma d'action années 90

Le droit (ou le non droit) et la notion de justice (privée) n'ont jamais autant imprégné le cinéma d'action des année 90. Titre original, titre français, phrase d'accroche, tout était bon pour vendre. 

Voici une sélection des meilleurs affiches de films des années 90 où le "droit", la "justice" ou autres étaient monnaies courantes. Spécial cinéma bis bien sûr ! 


The Power of Justice is in theirs hands – Martial Law (1990) de Steve Cohen avec Chad McQueen, Cynthia Rothrock et David Carradine




Outside the Law (1990), titre français : Le corps du délit, de Boaz Davidson avec David Bradley




A killer hides behind the safety of a political shield, but no government can save him…because above the law there is justiceDiplomatic Immunity (1991) de Peter Maris avec Billy Drago





Out for Justice (1991), titre français : Justice sauvage de John Flynn avec Steven Seagal





A cop who enforces his own brand justiceStone Cold (1991) de Craig R. Baxley avec Brian Bosworth et Lance Henriksen






Mission of Justice (1992) de Steve Barnett avec Jeff Wincott et Brigitte Nielsen




Brothers…Cops. One enforce the law. The other breaks it - Martial Outlaw (1993) de Kurt Anderson avec Jeff Wincott






Extreme Justice (1993) de Mark L Lester avec Lou Diamond Phillips et Scott Glenn






Au-dessus de la loi (1993), titre original : Joshua Tree, de Vic Armstrong avec Dolph Lundgren






Il applique la loi ! -TC 2000 (1993) de T.J. Scott avec Billy Banks et Jalal Merhi





The first fully cybernetic law enforcement team created to obey…but will they ? -


T-Force (1994) de Richard Pepin avec Jack Scalia







When you come from the streets, there’s only one lawLaw of the Jungle aka Street Law (1995) de Damian Lee avec Jeff Wincott






When you can’t get justice, get even / Judge Jury Executionner The Expert (1995) de Rick Avery avec Jeff Speakman et James Brolin






Sworm to Justice (1996) de Paul Maslak avec Cynthia Rothrock






État d'urgence (1997), titre original : The Peacekeeper, de Frédéric Forestier avec Dolph Lundgren






Counter Measures (1998) de Fred Olen Ray avec Michael Dudikoff






Diplomatic Siege (1999) de Gustavo Graef Marino avec Peter Weller, Daryl Hannah et Tom Berenger





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